
A des années-lumière des salles guindées et des profils compassés, loin du tapage et du bling bling, dans la simplicité élégante qui sied à la véritable passion, voici un festival pas comme les autres qui va réunir des publics venant de différents horizons. Le « Beaulieu Classic Festival » s’annonce comme une véritable fête populaire dans le meilleur sens du mot. La qualité sera en effet au rendez-vous afin de satisfaire les mélomanes les plus exigeants mais cette manifestation donnera également l’occasion à de jeunes ou moins jeunes amateurs de découvrir des partitions dont ils sont peu familiers.
Telle est la volonté de Chrystelle Couturier, elle même artiste lyrique organisatrice de l’événement. « Durant dix jours le public pourra assister à la mise en lumière d’au moins dix instruments : le bandonéon, le piano, la harpe, la guitare, le violon, le violoncelle, la contrebasse, l’alto, le saxophone et bien sûr la voix ». Un programme riche et éclectique qui débutera avec une grande soirée organisée sur la plage de la Petite Afrique samedi 14 septembre. « Une nuit à Buenos Aires » pour tous, avec les accents envoûtants des tangos argentins et des démonstrations de danse.
Pour annoncer ce festival pas comme les autres les organisateurs avaient convié le talentueux pianiste Steeve Villa-Massone qui illumine régulièrement les rues de Nice avec son piano rouge. Nous avons pu découvrir un compositeur étonnant qui, sans renier le répertoire classique et romantique qu’il affectionne particulièrement, est capable d’innover avec des rythmiques et des mélodies plus contemporaines. Il mettra en fête les rues berluganes durant la journée d’ouverture.
Ne manquez donc pas l’occasion de faire une petite balade à Beaulieu à l’occasion de ce festival extrêmement prometteur dont toute la programmation est accessible sur
INFOLINE: +33 (0)6 24 61 44 83
beaulieuclassicfestival.com






Celui que l’on a qualifié de « blouson noir de l’art contemporain » a célébré aussi un piano détruit, épave d’un naufrage imaginaire. Cet « accord parfait » installé sur le parvis du Musée de Vence est un heureux prélude à la visite de l’exposition. « Incarnant le projet de l’artiste d’une « archéologie du futur » Accord Parfait fait l’éloge suprême du rebut, en transformant des débris en trésor archéologique » dit Jérôme Neutres, commissaire de l’exposition. Dans le même esprit, la série « Atlantis », en référence à l’île mythique disparue, met en scène des pièces en bronze dotées d’une patine spéciale qui leur donne l’aspect d’épaves archéologiques repêchés dans les fonds marins. Une salle, dont l’agencement est particulièrement réussi, célèbre cette étape majeure dans le parcours d’Arman. Et l’on reste songeur devant l’acuité d’un propos qui, avant que chacun n’en soit convaincu, dénonçait dès les années soixante les excès d’une civilisation qui perd son être pour tomber dans l’accumulation des avoirs.


I








La nature n’échappe pas à l’acuité du regard de Rembrandt même si le peintre, portraitiste avant tout, a réalisé peu de paysages. « Les Trois Arbres » notamment témoignent d’un graphisme époustouflant. Dans cette magnifique gravure à l’eau-forte et pointe sèche on sent la caresse du vent, on perçoit le danger d’un ciel d’orage et l’on entend le bruissement des feuilles. Toute une dramaturgie surgie de l’observation attentive d’un coin de campagne familier. De la même façon, dans chaque œuvre Rembrandt se fait conteur et photographe bien avant l’heure. Il donne à voir une histoire et ses portraits captent les rides de l’âme sous les traits du visage. Ainsi en est-il de cette femme (voir photo ci-dessous) qui, mesure la force de ses richesses, exprime le profond contentement d’être ainsi parée de perles, bijoux et dentelles. Elle ne doute de rien ou bien elle confond l’avoir et l’être, pourrait-on dire aujourd’hui. Splendide témoignage de certains aspects de la nature humaine. Rembrandt génie du graphisme, de la peinture et de l’étude de ses semblables.






