Il était incroyable cet homme! Un géant au pied d’argile côté affect. Et drôle! Je me souviens d’une anecdote. Au Négresco, le palace niçois, à la veille d’un concert, le violoncelliste a failli s’étouffer de rire. Rostropovitch, à peine arrivé à l’hôtel, demanda un pupitre. « Ce soir ou immédiatement ? », s’enquit la gouvernante. « J’en ai besoin tout de suite », répondit le musicien. C’est ainsi qu’on lui apporta séance tenante un rehausseur de lit que l’on appelle également « pupitre »…
Lorsque je l’ai rencontré il m’a embrassée en toute simplicité car il avait passé un bon moment en répondant à mes questions. J’étais jeune et je découvrais combien sont accessibles les génies, les vrais. L’avenir devait me conforter dans cette opinion.