
Les dernières années. Ces années moquées par certains, considérées comme une décadence voire une descente aux enfers… Ces années marquant le début de la fin ont en fait été une période foisonnante, pétillante d’invention et d’audace, ivre de liberté . Picasso a tout osé, tout tenté et magnifiquement réussi ce final en apothéose. En fait la fin du début à prendre sans doute au sens de finalité.
Le musée Picasso d’Antibes, musée où l’artiste oeuvra des années durant, a choisi de donner à voir quelques unes de ces œuvres magistrales réalisées par Picasso de 1969 à 1972.

Cet événement s’inscrit dans le cadre des nombreuses manifestations marquant le cinquantième anniversaire de la disparition du Maître..
Picasso avait coutume de dire que « La jeunesse n’a pas d’âge ». Cette exposition en fait l’éclatante démonstration. Comme l’écrit Jean-Louis Andral, directeur du Musée, « A quatre-vingt-dix ans l’artiste réaffirme que la peinture est d’abord une affaire de désir et… c’est à une fête joyeuse qu’il nous invite ».
Fête de l’imagination, de l’amour, des couleurs, des lignes toujours renouvelées, de tous les possibles. Picasso c’est d’abord, et jusqu’au dernier soupir, cette façon unique d’aborder le réel pour le dépasser, ouvrir de nouveaux horizons et lancer des flèches vers le futur. Il faut d’urgence découvrir ce nouvel accrochage permettant d’admirer des chefs d’œuvre issus de nombreux prêts et rarement exposés.
« Picasso. La fin du début ». Musée Picasso. Place Mariejol. Antibes. Jusqu’au 2 juillet.
J’ai eu une chance inouïe. J’ai découvert cette exposition en compagnie de David Nahmad, le plus important collectionneur privé de Picasso, qui a prêté quatre peintures pour l’événement. Ici devant l’une d’elles, ma préférée: « Mardi Gras »
