
Attention! Patrimoine gravement menacé! Le Musée des tissus de Lyon, témoin élégant, riche, spacieux, unique, du savoir faire et du goût français risque de devenir la victime de l’indifférence ambiante face au diamant le plus précieux d’une société, sa culture.
Aujourd’hui situé dans un hôtel particulier en plein coeur de la ville, le musée renferme 4.500 ans d’histoire textile, de la tunique en lin de 2150 avant Jésus Christ aux derniers tissus composites qui servent à alléger les avions de XXIe siècle.
Le visiteur vogue parmi les fleurs et plumes de paon qui ornaient les meubles de la chambre de Marie-Antoinette, découvre des robes Empire somptueusement brodées, des satins, soieries, velours, organzas, crêpes de Chine… Autant de merveilles constituant la plus étonnante collection de tissus au monde.
Or de basses considérations financières risquent de sonner le glas de cette merveille étroitement liée à l’histoire de la ville. La Chambre de commerce et d’industrie de Lyon ne veut plus mettre la main à la poche, la mairie est également aux prises avec des difficultés de budget. Seule la Région semble vouloir contribuer à cette opération de sauvetage qui mobilise largement les citoyens français et les amateurs d’art du monde entier au travers d’une pétition déjà signée par près de 100 000 personnes. Le Préfet, de son côté, cherche des solutions du côté de l’Etat. Souhaitons qu’une issue favorable puisse être trouvée car il en va d’une certaine conception de l’histoire, de la culture et par là même de la vie que nous souhaitons offrir à nos enfants.


Miryan Klein est une fabuliste de la couleur. Entre mer et champs, entre Nice et le fin fond de la campagne normande, elle vogue sur différents fleuves de la création. A l’écoute d’un arbre dont elle suit les métamorphoses selon les saisons, fascinée par le vol éphémère de papillons qui signent l’humeur des jours, perdue dans ses pensées alors qu’elle arpente la forêt entourant son manoir. Une artiste mais aussi une femme profondément humaine, désireuse d’épingler l’intolérance, la bêtise, le racisme. Sans ostentation, sans discours didactique, par la seule force d’une expression originale qui l’a propulsée dans les plus prestigieuses collections d’art contemporain. Cicatrisant ses peintures et ses photos de résine et de papier bulle afin de souligner la fragilité de la nature, utilisant la fibre optique, le néon ou la vidéo pour donner naissance à des créations monumentales, Miryan Klein n’en finit plus de nous surprendre.
Dans le cadre des expositions marquant le 70e anniversaire de l’UMAM (Union méditerranéenne pour l’art moderne), Miryan Klein a investi le Pullman Beach à Marseille. Un accrochage vraiment réussi, chaque oeuvre donnant l’impression d’avoir été conçue in situ pour les vastes salons de l’hôtel.







