70 ans, un sacré anniversaire décidément qui se fête tout au long de l’année! L’UMAM (Union méditerranéenne pour l’art moderne) continue ses exploits et investit cette fois une ville entière ou presque. Menton se distingue et affirme haut et fort sa volonté de renouer avec l’art vivant. Sous l’impulsion de Simone Dibo-Cohen les espaces verts devant le musée Cocteau, les jardins Boviès et le palais Carnolès accueillent des sculptures qui explosent le paysage urbain. Comme cette barque de migrants , œuvre du collectif KKF, qui semble vouloir gagne la mer toute proche et qui, clouée sur la pelouse attend un avenir meilleur. Comme ce gorille signé Bombardieri qui interroge le sort de la planète et des animaux qui la peuplent. Comme cette superbe vague de Jérôme Leyre menaçante, faisant écho aux risques de tsunami. Comme cette foule signée Myrian Klein, perdue, bigarrée et dense dans sa diversité qui se fait une place parmi nous.
L’actualité et la réflexion qu’elle suscite sont omniprésentes dans cette exposition vaste et multiple. Helena Krajewicz et Rob Rowllands proposent une vidéo saisissante sur la guerre et ses ravages. Installation qui accède, malgré elle à une rare esthétique. On ne peut citer tous les artistes participant à cette grande manifestation. Il faut aller à Menton, se promener, découvrir et rêver. Car les artistes, c’est plus vrai que jamais, nous aident à vivre.
Jusqu’au 28 septembre. Dans les jardins de Menton et au Palais Carnolès.