Magnifique initiative à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Un festival a ressuscité l’âme de Jean Cocteau. Textes murmurés, lectures inspirées, musique, chant, danse… Les spectacles ont évoqué les multiples facettes de ce touche-à-tout de génie qui avait entièrement décoré une somptueuse villa du Cap devenue un lieu mythique. « Santo Sospiro » a entamé une nouvelle vie.
Le poète, ayant trouvé l’inspiration dans ce havre de paix s’ouvrant sur l’horizon marin, avait entrepris de tatouer les murs de cette demeure devenue ainsi unique et inestimable sur le plan artistique. De nouveaux propriétaires (la famille Melia) viennent d’effectuer une restauration importante afin de donner un souffle nouveau à cette maison en y organisant expositions, concerts et représentations théâtrales. Dans leur sillage, deux « chefs d’orchestre » ont mis sur pied ce premier festival. Carole Weisweiller, fille de la grande amie du poète Francine et auteure du livre ayant inspiré le spectacle « Je l’appelais Monsieur Cocteau » et Eric Marteau, guide et secrétaire général de la villa Santo Sospir, ont continué à écrire l’histoire en organisant cet événement artistique au port de Saint-Jean et à la villa Kérylos.
La magie a opéré avec la soprano Felicity Lott qui a enthousiasmé le public en interprétant des chansons écrites par Jean Cocteau. Ceci lors d’un cabaret impromptu « Le boeuf sur le toit » nous replongeant dans ces années de création vive, d’innovation et de fronde artistique. Une soirée mémoire, émotion et nostalgie.