Il a toujours taquiné l’espace, exploré la plasticité de nouveaux matériaux, tiré parti de la flexibilité des tissus, manié avec dextérité les ciseaux pour découper, la peinture pour éclater la couleur, l’aiguille pour coudre et les mains pour arracher l’œuvre à son support afin d’en révéler une autre surface.
Max Charvolen est un passeur car il nous invite à traverser les murailles pour voir autrement le réel qui nous entoure. Il expose à la galerie Depardieu « Frontières et passages », un ensemble de fragments urbains trouvés sur les bâtiments ou dans les appartement. Après avoir été décollées, ces pièces sont mises à plat pour être présentées dans leur dernier état. Collage, coloriage et arrachement. Trois gestes pour constituer un univers plastique bluffant. Les frontières sont abolies dans la droite ligne des recherches « Supports/Sufaces » et du groupe 70 dont il fut l’un des membres fondateurs. Grand et modeste.
Max Charvolen « Frontières et Passages ». Jusqu’au 31 octobre. Galerie Depardieu, 6 rue du docteur Guidoni. Tél 09 66 89 02 74 http://www.galerie-depardieu.com