Un choc. La galerie Ceysson et Bénétière, au cœur de Paris, non loin de Beaubourg, présente un nouveau visage. Max Chavolen investit l’espace immaculé pour construire ses chimères. il habille les murs de morceaux de toiles colorées créant une vision à mi-chemin entre peinture et architecture.
Charvolen a toujours taquiné l’espace, exploré la plasticité de nouveaux matériaux, tiré parti de la flexibilité des tissus. Son travail chemine avec un questionnement sur le volume, la surface, le bâti, l’environnement. Il s’agit en quelque sorte de s’interroger sur le monde tel qu’on l’habite et de révéler un autre regard. On a pu qualifier l’artiste de « passeur ». En effet, le résultat esthétique (ici bluffant) ne constitue pas l’objectif principal. il s’agit plutôt, comme l’écrit le psychanalyste Hervé Castanet de « poser, comme enjeu mental, une réflexion sur les conditions matérielles de l’acte de peinture« .
Libérée en quelque sorte de son support traditionnel, l’œuvre se déploie de façon inattendue et transforme les lieux qu’elle habite. L’exposition parisienne présente des travaux de différentes périodes mais le point de convergence reste cette façon si particulière d’intervenir (Max Charvolen fit partie du groupe INterVention) pour faire apparaître une réalité nouvelle un peu comme le faisaient il n’y a pas si longtemps les photographes après avoir plongé les images dans un révélateur.
Un petit tour s’impose dans cette galerie parisienne qui met en valeur un travail passionnant à l’écart des modes et des compromis.
Jusqu’au 17 mars. Galerie Ceysson § Bénétière. 23 rue du Renard. Paris 4e